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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 16:55

 Nous avons vu lors d’un précédent article d’où venait la timidité. Il faut savoir que la timidité n’est pas une fatalité et qu’on en vient à bout avec un peu de bonne volonté. Il convient seulement de ne pas se résigner, même si l’on a souvent tendance à penser qu’elle est insurmontable. Voici quelques conseils et techniques pour vous aider à en finir avec ce mal socialement handicapant.

 

vaincre-la-timidite.jpg

 

Soyez patients…

Tout d’abord, bien que l’on puisse effectivement surmonter sa timidité, vous vous doutez sûrement qu’à moins d’être un individu aux ressources exceptionnelles, on ne passe pas du statut de timide à celui d’individu super social en une journée ! Il faut plusieurs jours, plusieurs mois et voir plusieurs années avant d’arriver à ce changement. Toutefois, les premiers résultats sont faciles à obtenir et ce, du moment que l’on se fixe des objectifs à sa portée. Si l’on ne procède pas par étape, ne voyant pas nos efforts récompensés, on encourt le risque de se décourager rapidement. Prenez donc le temps de définir les buts que vous souhaitez atteindre et de découper ceux-ci de façon à ce que l’étape à venir soit aisément réalisable.

 

1) Rendre votre situation insupportable :

Un premier conseil facile à mettre en place consiste à rendre les situations où l’on reste dans son mutisme plus insupportables que celles où l’on se sent, peut-être mal à l’aise, mais où l’on prend des initiatives. Valorisez l’action peu importe le résultat et dépréciez l’inaction. Si besoin, parler de ses résolutions à un ami peut permettre de s’engager « officiellement » sur ses objectifs. Vous pouvez même aller jusqu’à parier avec lui une certaine somme sur par exemple votre capacité à engager la conversation avec cinq inconnus au cours d’une soirée ; assurément la perspective de perdre 50 euros devrait vous motiver à vous lancer. Ceci fonctionne sur une loi de notre cerveau qui est, lui, beaucoup plus motivé pour éviter la douleur que pour rechercher le plaisir. Être timide doit devenir un état plus insupportable et non un moyen de rester en sécurité.

 

2) Changer son état d’esprit :

Les techniques qui suivent visent à se donner plus d’allant, à se mettre dans l’état d’esprit qui convient pour aller vers les autres, à se libérer au plan physique pour se libérer au plan psychique. En effet, on a souvent tendance lorsque l’on est timide à se refermer sur soi et à sombrer dans la passivité. Ces techniques ont pour but de se dynamiser. Tout d’abord, il va s’agir d’adopter l’attitude de quelqu’un qui est à l’aise et qui ressent une grande confiance en soi. Faites semblant, votre cerveau ne fera pas la différence. Eventuellement, réaliser de grands mouvements amples, sautiller sur place, imiter un sportif qui s’échauffe peut permettre de sortir de sa torpeur, de se placer dans l’optique d’agir. Trop souvent, les timides se retrouvent à peser le pour et le contre de la nécessité de se lancer, d’engager une conversation, et envisagent bien souvent le pire de ce qui pourrait arriver. Il faut se décentrer de ses sensations, faire taire la voix dans sa tête, se détacher de l’intérieur pour se concentrer sur l’extérieur. Se centrer sur l’autre plutôt que sur soi-même. Apprendre à être plus spontané et à ne pas trop réfléchir.

Les séducteurs utilisent, dans cette idée, la règle des 3 secondes. Lorsque l’on réfléchit plus de 3 secondes avant d’interpeller un inconnu autant passer à autre chose, il y a de fortes chances pour que l’on tergiverse plus que l’on ne passe à l’action.

D’autres techniques empruntées à la psychologie pourront vous être utiles pour vous mettre dans le bon état d’esprit. On appelle ces techniques, des techniques d’ancrage ou d’interruption de « patterns » (le fait de tergiverser notamment). L’ancrage consiste à se trouver par exemple un rituel, comme un signal, qui dit à notre corps et à notre cerveau qu’il est temps d’agir. Cela peut-être une phrase, une image, un geste, une musique que l’on va écouter, une chanson que l’on va chanter, etc. Par exemple, avant d’engager la conversation ou d’aborder quelqu’un du sexe opposé, on peut se lancer à soi-même : « on ne vit qu’une fois ! » Ou tout simplement des affirmations sur soi-même : « je suis confiant ! » Cela met dans l’état d’esprit approprié.

 

3) Se relaxer et utiliser des techniques de visualisations :

Pour certains au contraire il faudra se rasséréner. Les situations sociales peuvent parfois s’avérer être de grandes sources de stress. Dans ces cas là, je vous conseille d’utiliser des techniques de relaxation afin de retrouver vos moyens. (Nous verrons comment se relaxer dans un prochain article.)

Pour tous, se relaxer est une bonne façon de potentialiser les effets de la visualisation. Cette technique permet de se confronter en pensée aux situations qui nous posent problème. Prendre une demi-heure pour se visualiser dans ces situations et se détendre. Laissez la peur vous envahir alors que vous vous imaginez, par exemple, engager la conversation avec un inconnu. Pendant ce temps, relaxez-vous de manière à endiguer votre réaction de stress. Si vous le souhaitez, vous pouvez même envisager la pire des situations ainsi que ses conséquences, cela vous permettra de relativiser, de voir que le risque n’est finalement pas si énorme et que vous pouvez facilement le supporter, et vous serez très certainement plus sereins lorsque cette situation se présentera de nouveau à vous. Lorsque l’on parvient à se relaxer dans ces conditions, il est bien de chercher à ressentir des émotions positives (fierté, confiance, etc.) alors que l’on accomplit les objectifs que l’on s’est fixés. Plus longtemps cette séance durera plus on aura de chance de venir à bout de la réaction de stress. Effectivement, au bout d’un moment, celle-ci finit par s’épuiser et nous libère de toutes nos angoisses. Cette technique, lorsqu’elle est bien utilisée, s’avère très puissante et amène rapidement de bons résultats.

Ensuite, on peut aller jusqu’à jouer les situations où l’on se sent timide. Tel un acteur, jouez la façon dont vous engageriez la conversation avec un inconnu par exemple. A force de répéter, viendra presque spontanément un moment où vous engagerez réellement la conversation avec un inconnu. Justement, pour finir, pratiquez cet exercice en situation réelle, sans passer à l’acte, cherchez à vous sentir à l’aise au milieu de vos semblables et visualisez-vous à ce moment là passant à l’action.

Après ça, se lancer semble nettement plus facile.

 

4) Changer sa façon de penser :

Si vous cherchez à vous défaire de votre timidité, cela devrait déjà être le cas. Comme souligné au début de cet article, la timidité n’est pas une fatalité. D’autre part, il s’agit de repousser les limites de ce que l’on pense possible et de ce que l’on se croit capable de faire. En effet, nous développons ce que l’on appelle des pensées limitantes, qui se manifestent sous forme de pensées automatiques, ou de manière plus insidieuse dans notre façon de nous exprimer, dans le choix de nos mots et dans notre attitude en général. Il faut maintenant prendre conscience de ce phénomène et avec l’aide de sa conscience, le contrecarrer. Tout d’abord, prêtez attention aux mots que vous employez. Essayez tant que possible de reformuler les choses de manière positive. Par exemple, « je suis timide » peut devenir « je suis un peu introverti. » Méfiez-vous également des mots qui traduisent une incertitude ou une inquiétude : « je ne sais pas, » « peut-être, » « sûrement, » « apriori, » etc. Ces mots ont une fâcheuse tendance à se glisser dans toutes nos phrases. De même, attardez-vous sur les pensées qui vous viennent à l’esprit lorsque vous vous retrouvez en situation stressante. Parmi celles-ci, on trouve souvent des choses telles que : « je suis nul, » « personne ne s’intéresse à moi, » « je n’y arriverai jamais, » etc. Ces pensées traduisent nos peurs. En prendre conscience est l’étape indispensable pour parvenir à s’en défaire et, puisqu’elles renforcent la timidité, à se débarrasser au final de cette dernière. Construisez-vous une pensée à l’opposée de votre pensée automatique, revalorisez-vous : « je suis confiant, » « je peux le faire, » etc.

Enfin, il importe de changer sa vision des autres. Commencez par vous revaloriser vis-à-vis d’eux. Ne les mettez pas sur un piédestal. Ils ne sont pas supérieurs à vous, ni plus sociables ni plus intelligents et connaissent les mêmes doutes que vous. L’idéal serait même de vous sentir très légèrement supérieur à eux. Bref, affirmez-vous ! Osez-vous imposer. Considérez que les autres apprécient que vous leur adressiez la parole, que vous dites des choses intéressantes et que les gens aiment votre compagnie. Dans ce but, une astuce très utile consiste à envisager les autres comme des amis. Comportez-vous comme si vous passiez du temps avec un ou des amis de longue date. Voyez la timidité comme un clown duquel l’on peut se moquer : dédramatisez ! Prenez les choses avec humour. Évitez de vous mettre trop de pression. Faites-vous plaisir, abordez les choses le plus simplement du monde. Ou encore, dites-vous que l’important c’est d’agir, peu importe le résultat. D’ailleurs la réaction d’autrui dépend très peu de vous, mais bien des personnes à qui vous avez à faire et dans l’ensemble, malgré ce qu’on peut en dire, les gens ne sont pas si méchants. Vous verrez que leur réaction ne sera jamais aussi terrible que vous l’imaginiez, ce qui vous apprendra par ailleurs à accepter d’être imparfait : assumez vos défauts !

 

Avec tous ces conseils, vous constaterez sûrement et très rapidement, qu’une fois le premier pas fait et l’angoisse désamorcée, les relations sociales sont d’une simplicité déconcertante.

 

NB : Voici le guide d'un collègue blogger qui pourra peut-être vous être utile : ici ! 

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 15:52

Qu'est-ce que la timidité ?

 

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La timidité paraît être un mal anodin. Souvent même on la trouve charmante mais c’est sans tenir compte de ce que ressent la personne timide. Inconfort, gène, blocage, etc. Le timide se sent mal à l’aise au milieu de ses semblables. Il n’ose pas, par peur de paraître ridicule, d’être raillé, ou tout simplement de se faire remarquer. Lorsqu’on le sollicite ou lorsqu’il doit malgré lui intervenir en public, son cœur s’accélère, la panique prend possession de lui. Ces émotions entraînent un arrêt de la pensée, le timide ne sait plus quoi dire, il perd ses moyens. Parfois même, les sentiments d’inconfort, de gène, laissent la place au blocage psychique uniquement, face auquel, un timide (qui du coup peut s’ignorer) se trouve d’autant plus dépourvu. Ce qui frappe le timide, paralysé dans ses états d’âme, c’est une profonde impuissance : celle de ne pas pouvoir entrer en interaction avec d’autres. Une impuissance qui blesse l’amour propre. Ce qui atteint tout particulièrement le timide c’est l’isolement, une sorte d’autisme dans lequel la timidité plonge l’individu et qui engendre une insoutenable solitude. Cet état des choses, un timide en éprouve au moins une infime partie et, bien que déjà difficile à vivre, elle n’est rien en comparaison de ce que vivent les personnes atteintes de phobie sociale, véritable pathologie de la timidité. Ces lourds affects conduisent le timide à se sentir terne, sans attrait, maladroit, voir inutile… Il se sent inférieur aux autres, inapte, incapable… Au final, le timide se replie sur lui-même, il en vient à éviter les nombreuses situations qui le dérangent (par exemple : faire sembler de ne pas reconnaître quelqu’un pour ne pas avoir à lui parler). Le timide, trop centré sur ses émotions et sur lui-même de manière générale, se renferme toujours plus dans son silence, où il souffre terriblement.


La noirceur de ce tableau, bien qu’exagérée, traduit toutefois ce que peut ressentir un timide. Cet aspect de sa personne n’est néanmoins pas irréversible. Le sort du timide n’est effectivement pas scellé à jamais et, avec de la bonne volonté, il peut venir à bout de ce mal qui le ronge. Vaincre la timidité n’est certes pas chose facile, mais il est injustifié de céder à la fatalité. Tout d’abord, sachez que, même si certains scientifiques affirment que certains gènes y prédisposent, la timidité en tant que telle ne résulte pas de facteurs génétiques. Cela signifie que votre anxiété sociale fait partie de l’héritage de votre enfance, de vos expériences négatives et plus généralement de votre vécu. En préambule aux solutions pour vaincre la timidité qui seront livrées dans un article ultérieur, voici quelques possibles origines de celle-ci. En fonction des causes de votre timidité, il faudra adapter les remèdes. Un problème s’affronte différemment selon ses origines.

 


En premier lieu, il importe d’évaluer sa timidité. Quelles sont les situations angoissantes ? Quels sont les éléments déclencheurs de l’anxiété ? A quoi pensez-vous pendant votre mutisme ? Peut-être votre timidité concerne toutes les situations sociales… ou alors elle ne concerne que les situations où vous êtes en présence d’individus du sexe opposé. Peut-être pensez-vous pendant les situations angoissantes que vous n’avez rien à dire, que vous ne partagez rien avec la ou les personnes qui vous font face. Mais tout le monde ne rationnalise pas sa timidité de cette façon, peut-être s’exprime-t-elle de manière plus brute par un inconfort, des vertiges, une gène, un mal-être, etc.

 


D'où vient la timidité ?


La timidité peut avoir de nombreuses origines. En premier lieu, on pense évidemment à l’enfance. Nous ne résumerons pas ici les théories psychanalytiques mais notons simplement que les comportements parentaux peuvent conduire à de la timidité. Par exemple, des parents surprotecteurs qui mettent sans cesse à l’abri leur progéniture, l’amenant à considérer tout élément extérieur au cercle familial comme menaçant. Ou encore, des parents trop cassants qui, loin d’encourager leur enfant dans son développement, le freinent dans le moindre de ses élans. Des parents trop imprévisibles, trop instables, qui ne présentent pas de constance dans leurs réactions et n’offrent donc aucun repère pour se construire. Des parents qui n’encouragent pas leur enfant à s’exprimer. Ou tout bonnement des parents timides, desquels la descendance va tirer un mauvais exemple. Les possibilités sont multiples, mais il faudra dans tous les cas réfléchir à ses peurs fondamentales (Freud parle pour les timides d’angoisse d’abandon !).

 

Ensuite, on peut évoquer le manque d’expérience sociale. Des enfants solitaires peuvent par la suite rencontrer de nombreuses difficultés dans leur vie en communauté. Le manque de pratique sociale amène des difficultés pour interagir. L’individu ne dispose pas des outils nécessaires pour se comporter de façon adéquate. Parce qu’il ne sait pas comment se comporter, comment réagir, comment s’exprimer, les autres ne l’apprécient guère ce qui a pour effet de le repousser dans sa solitude où va se développer sa timidité. Par la suite, il évitera les situations sociales quitte à transformer l’absence de savoir-faire en une véritable timidité. Pour celui-ci, l’apprentissage de compétences sociales est la priorité.

 

Enfin, troisième et dernier cas de figure, l’individu présente une basse estime de soi qui est soit le résultat de son itinéraire personnel, soit la conséquence d’une ou de mauvaises expériences telles que des brimades, des moqueries, des humiliations, etc. Parmi ces mauvaises expériences, on peut rajouter les déceptions et les échecs ; un échec amoureux par exemple se révèle avoir de lourdes conséquences sur l’estime de soi. La personne ne se sent alors pas ou plus à la hauteur. D’office, elle se juge incapable d’entrer en échange avec quelqu’un, d’entrer en relation avec un autre. Elle s’estime d’emblée nulle et s’écarte d’elle-même par peur des risques et de l’échec, pourtant infimes, auxquels exposent toute situation sociale. Au final, elle perd toute prétention et toute motivation sociale. Pour cette personne, un premier temps capital consistera à reconstruire l’estime de soi et du même coup sa confiance en soi.

 


J’espère que cet article éclairera au moins certains d’entre vous. Ces trois cas typiques se rencontrent rarement tel quel, souvent on trouve des combinaisons de ces derniers : un individu devenu timide en raison du comportement de ses parents ne possède pas les outils nécessaires à la vie en société puisqu’il n’a pas eu l’occasion de les apprendre, de même que son estime de soi risque d’être plutôt basse si sa timidité l’empêche d’avoir une vie sociale épanouissante. Toutes les solutions s’avèrent donc parfois envisageables, il faut alors déterminer qu’elle est la racine la plus profonde de sa timidité afin de pouvoir la traiter en premier. Dans un prochain article, nous verrons quelques solutions générales pour lutter contre la timidité.

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Description : Mieux Vivre Avec Les Autres est un blog de développement personnel pour améliorer sa vie sociale et être heureux. Vous y trouverez des dossiers, des astuces et des exercices.

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