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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 00:05

Après un détour par l’estime de soi, explorons maintenant une de ses dimensions : la confiance en soi, qui nous intéresse principalement dans ce dossier. Tout comme sa parente, elle touche de nombreux domaines de l’existence, si ce n’est tous. Etant des êtres sociaux qui ne faisons rien qui ne soit pas en rapport avec autrui, elle impacte tout particulièrement notre vie sociale. La confiance en soi se révèle donc capitale et transversale. De ce fait, les conséquences d’un manque de confiance en soi peuvent s’avérer désastreuses. Un manque de confiance en soi entraîne effectivement des conduites d’échec, ou pire des névroses d’échec. Bienheureusement, cette dernière éventualité n’est pas la plus répandue. Néanmoins, il n’est pas rare de voir des personnes sujettes à l’auto-sabotage et à l’échec. Le doute, l’incertitude vis-à-vis de ses chances de réussites, ainsi que la peur de l’échec mènent précisément droit à ce dernier, tandis que la foi en la réussite amène la réussite. Lorsqu’il n’engendre pas l’échec, le manque de confiance en soi incite à renoncer à de nombreuses opportunités, pourtant à portée de main, simplement parce que l’on se juge incapable de les saisir et de réaliser son dessein. Notre vision des choses s’en trouve faussée et nous passons à côté de nombreuses occasions. On évite tout projet, toute tentative pourtant tout à fait accessible avec nos capacités, mais que l’on sous-estiment rendant à nos yeux toute entreprise trop audacieuse. Ceci revient à limiter considérablement son champ d’existence, à placer sa vie sur des rails pour se rassurer dans une monotonie aliénante. On manque d’ambition et de motivation. Comment être motivé si, par manque de confiance, l’on ne pense pas pouvoir réussir ? Tout ceci rappelle sans surprise les conséquences d’une mauvaise estime de soi, ce qui témoigne du lien étroit entre ces deux dimensions.

 

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Qu’entend-t-on par manque de confiance en soi ? Le sens commun et les expressions qui l’accompagnent nous éclairent sur ce point. Tout d’abord, le manque de confiance en soi se caractérise par des attitudes et des comportements, dont notamment : ne pas oser, ne pas parler, rester dans son coin, s’isoler, ne pas essayer, être timide, avoir besoin d’être rassuré par les autres, avoir peur des autres, ne pas réussir ce qu’on a envie de faire, rater, rater des opportunités, baisser le regard, ne pas se livrer, ne pas s’imposer, rester à l’écart, se déprécier soi et les autres, être convaincu qu’on ne peut pas réussir mais aussi se disperser, se démobiliser, se démotiver, être négatif ou encore être péjoratif. Le manque de confiance en soi est également marqué par de lourds affects tels que : sentiment d’échec, ressentiment, remord, regret, incertitude, inquiétude, peur, doute, démotivation, trouble, désarroi, égarement, dépit, expectation et inhibition. Enfin, le manque de confiance en soi peut provenir d’événements ponctuels et présents (on ne parlera pas ici des causes ontogéniques, c’est-à-dire liées aux conditions de développement de chaque individu et de fait trop spécifiques et donc trop nombreuses pour être énumérées) : moquerie, brimade, échec répété, revers, défaites, impuissance, manque d’amour, manque de réussite, solitude (si elle n’est pas choisie), entourage négatif/frustrant/aliénant et injustices.

 

On saisit mieux ce que désigne le manque de confiance en soi. On a évoqué ci-dessus les conséquences qu’il pouvait avoir sur nos comportements. Ce manque de confiance en soi se remarque d’autant plus dans la difficulté, où la confiance en soi se trouve réellement mise à l’épreuve. Un manque de confiance en soi fait percevoir tout échec comme définitif. La personne renonce d’emblée au premier écueil rencontré. Elle s’apitoie sur son sort, elle se morfond, elle se résigne avec difficulté à renoncer à l’objet de ses désirs. Elle n’envisage pas de pouvoir se relever, faire une nouvelle tentative en tenant compte des raisons de son échec et finalement réussir. Elle ne croit pas en sa capacité à réussir au contraire d’une personne qui présente une grande confiance en soi. Une telle personne quant à elle verra un échec comme une occasion de rebondir et de corriger ses maladresses. Elle sait d’ailleurs qu’elle a, par le passé, surmonté de nombreuses situations similaires et reste persuadée qu’elle fera de même dans la situation actuelle. Chez elle, un plan d’action rationnel vient rapidement remplacer les affects négatifs engendrés par l’insuccès. Ce revers devient une occasion de repartir sur de nouvelles bases. Or, ce basculement des affects négatifs en force constructive repose justement sur la confiance en soi et la conviction inébranlable de sa réussite. Cette certitude de trouver le succès est le poids qui tire vers l’avant. Au final, deux personnes ne se différencient pas par leurs compétences respectives mais par leur confiance en soi. La croyance en la réussite amène la réussite alors que la croyance à l’échec conduit irrésistiblement à l’échec. Ceci permet par exemple de distinguer deux tennismen : avec le même matériel, la même expérience, le même entrainement, ce qui fait la différence, c’est la confiance en soi.

Cette confiance en soi peut se concevoir comme une foi aveugle. L’attitude des personnes ayant une grande confiance en soi face aux situations qu’elles rencontrent et à l’existence en général est emprunte de sérénité. Ces personnes montrent dans le regard qu’elles posent sur les épreuves qu’elles traversent une profonde tranquillité : la certitude de la réussite. Leur logique, on l’a vu dans le cas d’un échec, ne laisse aucune place au doute, à l’incertitude, aux inquiétudes ou à la peur. De même, elles savent précisément quelle importance attribuer à quel domaine. Elles connaissent leurs limites et acceptent de ne pas réussir partout. Toutefois, cette acceptation se démarque de la résignation, elle se caractérise par la volonté qui l’accompagne : elle est voulue et non imposée par « la force des choses. » Au contraire, la connaissance et l’acceptation de ses limites permet justement de cibler précisément les secteurs où progresser ainsi que de se concentrer sur les efforts à fournir qui seront le plus efficaces et, de la sorte, s’assurer d’améliorer ses capacités. Tout cela toujours avec cette conviction inébranlable de pouvoir réussir. Au final, croire en sa bonne étoile la fait plus intensément briller.

 

Par ailleurs, la confiance en soi donne une solidité face à la pression sociale et dans les relations avec les autres en général. Une grande confiance en soi permet de tenir sur ses positions, de ne pas se laisser ébranler par les influences et tentatives de manipulation de l’extérieur. Une critique ne blesse pas une personne qui présente une importante confiance en soi, elle ne la reçoit pas personnellement. Au contraire, elle va l’accepter et essayer de comprendre le pourquoi de cette critique. Si elle la juge fondée, elle en tiendra compte pour éventuellement s’améliorer, ce qu’elle ne doute d’ailleurs évidemment pas de réussir à faire. Résultat, la personne accueille toutes critiques avec reconnaissance car elles lui permettent d’avancer. Une telle personne présente également ses propres idées, son propre avis sur une question et ne se laisse pas influencer par l’opinion des autres à moins qu’elle ne la trouve justifiée. De même, elle sait dire oui ou non clairement et s’engager totalement quand elle l’estime nécessaire ou simplement selon ses convictions. L’artiste illustre bien ce propos : le procédé créatif repose sur le fait d’aller à l’encontre des normes, de sortir et de se libérer du préétabli. De ce point de vue là, les artistes présentent une grande confiance en soi. Sur un autre versant, la confiance en soi permet de faire confiance aux autres qui en retour se montrent plus facilement confiants envers nous. Concernant l’amour, la confiance en soi est garante de l’authenticité d’une relation. D’une part elle permet d’éviter les affres de la jalousie, d’autre part d’aimer sans ressentir de doute, d’incertitude envers sa capacité à vivre en couple, à être aimer, à se trouver un partenaire. Quoi de plus terrifiant qu’un couple qui se maintient uniquement par la peur de la solitude ? Enfin, pour finir sur la dimension collective de la confiance en soi, notons que la prise de parole en public est un indicateur idéal de la confiance en soi. La tranquillité dont l’on fait preuve lors de celle-ci témoigne de l’assurance que l’on place dans notre propos ainsi que dans notre capacité à se faire reconnaître en tant qu’individu à part entière et, enfin, elle témoigne de notre assurance en notre capacité à intéresser les autres.

 

Si la confiance en soi peut s’appréhender comme une philosophie qui nous pousse à croire aveuglément on nous en toutes circonstances, ce n’est pas pour autant que la confiance en soi est généralisée. On n’a pas confiance en soi partout ! La confiance en soi dépend des circonstances et des domaines, elle est localisée et situationnelle. D’autre part, la confiance en soi doit s’entretenir au quotidien où alors on risque de la voir s’amenuiser de jour en jour, de perdre confiance et motivation. Si vous ne deviez retenir qu’une chose de cet article, retenez celle-ci : la meilleure façon de stimuler et d’entretenir sa confiance en soi est de toujours repousser ses limites ! Cela permet d’aller toujours de l’avant et de faire grandir ses ambitions.

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