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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 15:52

Qu'est-ce que la timidité ?

 

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La timidité paraît être un mal anodin. Souvent même on la trouve charmante mais c’est sans tenir compte de ce que ressent la personne timide. Inconfort, gène, blocage, etc. Le timide se sent mal à l’aise au milieu de ses semblables. Il n’ose pas, par peur de paraître ridicule, d’être raillé, ou tout simplement de se faire remarquer. Lorsqu’on le sollicite ou lorsqu’il doit malgré lui intervenir en public, son cœur s’accélère, la panique prend possession de lui. Ces émotions entraînent un arrêt de la pensée, le timide ne sait plus quoi dire, il perd ses moyens. Parfois même, les sentiments d’inconfort, de gène, laissent la place au blocage psychique uniquement, face auquel, un timide (qui du coup peut s’ignorer) se trouve d’autant plus dépourvu. Ce qui frappe le timide, paralysé dans ses états d’âme, c’est une profonde impuissance : celle de ne pas pouvoir entrer en interaction avec d’autres. Une impuissance qui blesse l’amour propre. Ce qui atteint tout particulièrement le timide c’est l’isolement, une sorte d’autisme dans lequel la timidité plonge l’individu et qui engendre une insoutenable solitude. Cet état des choses, un timide en éprouve au moins une infime partie et, bien que déjà difficile à vivre, elle n’est rien en comparaison de ce que vivent les personnes atteintes de phobie sociale, véritable pathologie de la timidité. Ces lourds affects conduisent le timide à se sentir terne, sans attrait, maladroit, voir inutile… Il se sent inférieur aux autres, inapte, incapable… Au final, le timide se replie sur lui-même, il en vient à éviter les nombreuses situations qui le dérangent (par exemple : faire sembler de ne pas reconnaître quelqu’un pour ne pas avoir à lui parler). Le timide, trop centré sur ses émotions et sur lui-même de manière générale, se renferme toujours plus dans son silence, où il souffre terriblement.


La noirceur de ce tableau, bien qu’exagérée, traduit toutefois ce que peut ressentir un timide. Cet aspect de sa personne n’est néanmoins pas irréversible. Le sort du timide n’est effectivement pas scellé à jamais et, avec de la bonne volonté, il peut venir à bout de ce mal qui le ronge. Vaincre la timidité n’est certes pas chose facile, mais il est injustifié de céder à la fatalité. Tout d’abord, sachez que, même si certains scientifiques affirment que certains gènes y prédisposent, la timidité en tant que telle ne résulte pas de facteurs génétiques. Cela signifie que votre anxiété sociale fait partie de l’héritage de votre enfance, de vos expériences négatives et plus généralement de votre vécu. En préambule aux solutions pour vaincre la timidité qui seront livrées dans un article ultérieur, voici quelques possibles origines de celle-ci. En fonction des causes de votre timidité, il faudra adapter les remèdes. Un problème s’affronte différemment selon ses origines.

 


En premier lieu, il importe d’évaluer sa timidité. Quelles sont les situations angoissantes ? Quels sont les éléments déclencheurs de l’anxiété ? A quoi pensez-vous pendant votre mutisme ? Peut-être votre timidité concerne toutes les situations sociales… ou alors elle ne concerne que les situations où vous êtes en présence d’individus du sexe opposé. Peut-être pensez-vous pendant les situations angoissantes que vous n’avez rien à dire, que vous ne partagez rien avec la ou les personnes qui vous font face. Mais tout le monde ne rationnalise pas sa timidité de cette façon, peut-être s’exprime-t-elle de manière plus brute par un inconfort, des vertiges, une gène, un mal-être, etc.

 


D'où vient la timidité ?


La timidité peut avoir de nombreuses origines. En premier lieu, on pense évidemment à l’enfance. Nous ne résumerons pas ici les théories psychanalytiques mais notons simplement que les comportements parentaux peuvent conduire à de la timidité. Par exemple, des parents surprotecteurs qui mettent sans cesse à l’abri leur progéniture, l’amenant à considérer tout élément extérieur au cercle familial comme menaçant. Ou encore, des parents trop cassants qui, loin d’encourager leur enfant dans son développement, le freinent dans le moindre de ses élans. Des parents trop imprévisibles, trop instables, qui ne présentent pas de constance dans leurs réactions et n’offrent donc aucun repère pour se construire. Des parents qui n’encouragent pas leur enfant à s’exprimer. Ou tout bonnement des parents timides, desquels la descendance va tirer un mauvais exemple. Les possibilités sont multiples, mais il faudra dans tous les cas réfléchir à ses peurs fondamentales (Freud parle pour les timides d’angoisse d’abandon !).

 

Ensuite, on peut évoquer le manque d’expérience sociale. Des enfants solitaires peuvent par la suite rencontrer de nombreuses difficultés dans leur vie en communauté. Le manque de pratique sociale amène des difficultés pour interagir. L’individu ne dispose pas des outils nécessaires pour se comporter de façon adéquate. Parce qu’il ne sait pas comment se comporter, comment réagir, comment s’exprimer, les autres ne l’apprécient guère ce qui a pour effet de le repousser dans sa solitude où va se développer sa timidité. Par la suite, il évitera les situations sociales quitte à transformer l’absence de savoir-faire en une véritable timidité. Pour celui-ci, l’apprentissage de compétences sociales est la priorité.

 

Enfin, troisième et dernier cas de figure, l’individu présente une basse estime de soi qui est soit le résultat de son itinéraire personnel, soit la conséquence d’une ou de mauvaises expériences telles que des brimades, des moqueries, des humiliations, etc. Parmi ces mauvaises expériences, on peut rajouter les déceptions et les échecs ; un échec amoureux par exemple se révèle avoir de lourdes conséquences sur l’estime de soi. La personne ne se sent alors pas ou plus à la hauteur. D’office, elle se juge incapable d’entrer en échange avec quelqu’un, d’entrer en relation avec un autre. Elle s’estime d’emblée nulle et s’écarte d’elle-même par peur des risques et de l’échec, pourtant infimes, auxquels exposent toute situation sociale. Au final, elle perd toute prétention et toute motivation sociale. Pour cette personne, un premier temps capital consistera à reconstruire l’estime de soi et du même coup sa confiance en soi.

 


J’espère que cet article éclairera au moins certains d’entre vous. Ces trois cas typiques se rencontrent rarement tel quel, souvent on trouve des combinaisons de ces derniers : un individu devenu timide en raison du comportement de ses parents ne possède pas les outils nécessaires à la vie en société puisqu’il n’a pas eu l’occasion de les apprendre, de même que son estime de soi risque d’être plutôt basse si sa timidité l’empêche d’avoir une vie sociale épanouissante. Toutes les solutions s’avèrent donc parfois envisageables, il faut alors déterminer qu’elle est la racine la plus profonde de sa timidité afin de pouvoir la traiter en premier. Dans un prochain article, nous verrons quelques solutions générales pour lutter contre la timidité.

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