J'ouvre ce blog, le temps de deux articles, à mon ami Georges qui souhaite partager avec nous son point de vue sur comment améliorer nos relations sociales.
(Ré-)Apprendre à aimer les autres
Un élément manque parfois cruellement aux aspirants d’une meilleure vie sociale. A force de réclusion, on finit par rationnaliser sa solitude, à se dire que la compagnie de nos semblables ne nous est pas indispensable. Notre besoin d’aller vers les autres disparaît petit à petit jusqu’à devenir presque imperceptible. Toutefois, si nous ne le ressentons plus, cela ne signifie pourtant pas qu’il n’existe plus, au contraire. Tout ceci nous met dans une situation paradoxale, où, sans éprouver le désir d’aller vers autrui, le contact avec les autres nous manque terriblement. Il faut alors s’attacher à reconquérir ce besoin sourd, insoupçonné, qui se terre au plus profond de nous. Il faut l’extirper de l’abîme, le transformer en une envie forte et patente.
Changer sa vision des autres
Pour se faire, commençons par changer notre vision des autres. Pour supporter la solitude, on se force à déprécier nos semblables, à porter sur eux un regard péjoratif. Maintenant, on doit parcourir le chemin inverse et modifier de nouveau notre regard. Le but est de revenir au point de départ ou, au moins, de retrouver un regarder naïf pour commencer à apprendre à aimer ceux que pendant des années nous avons fuis. A travers nos yeux, baignons donc nos semblables de bienveillance et d’amour. Par exemple, plutôt que de se moquer de la personne qui a l’air si hagard qu’elle semble étrangère à ce monde, demandons-nous quelles pensées peuvent occuper son esprit, quelles émotions la traversent et quel vécu la poursuit ? Comment envisage-t-elle l’existence ? Est-elle triste ? Se sent-elle aussi perdue qu’elle semble l’être ? On tolère et apprécie plus facilement quelqu’un lorsque l’on comprend les raisons de son comportement. Apprenons donc à compatir avec le sort de chacun, développons notre curiosité et finalement notre empathie. Apprenons ensuite à ressentir de la sympathie pour le premier venu et à accepter puis aimer chacun de nos semblables, tel qu’il est. Réjouissons-nous pour celui à qui la vie sourit et qui sait en profiter. Plutôt que de l’envier, de le jalouser, cherchons à savoir ce qui le rend heureux, partageons un peu de son bonheur et prenons exemple sur lui.
Développer l’envie d’aller vers les autres
Cette étape accomplie, il nous faudra maintenant attiser notre envie d’en savoir plus sur les individus que nous croisons chaque jour de la semaine. La volonté de vérifier notre première intuition doit nous tarauder au point de ne plus pouvoir résister à la curiosité. Avions-nous raison au sujet de notre hypothèse sur cette personne ? Désirons-nous vraiment découvrir quel ressenti se cache derrière cette physionomie ? Ne ratons plus l’occasion de découvrir le monde sous les yeux d’un autre, goûtons à l’authenticité d’un point de vue différent du notre et acceptons-le. Rien ne nous oblige à y adhérer, appréciez juste le plaisir de l’adopter pour un instant. Cette expérience risque fort de nous bouleverser, de transformer notre vision du monde, de développer et notre sensibilité et notre tolérance.
> Curiosité, tolérance et sympathie sont les maîtres mots !
Par ces voies là, on apprend à témoigner un réel intérêt pour l’autre, à l’accepter et à l’aimer. On attise sa curiosité et son envie d’aller vers ses semblables. De plus, quand on aime l’autre, il nous aime en retour et l’on se sent alors beaucoup mieux parmi les siens.
Georges.
