J'ouvre ce blog, le temps de deux articles, à mon ami Georges qui souhaite partager avec nous son point de vue sur comment améliorer nos relations sociales.
Changer sans faire d’efforts
Après avoir vu comment réapprendre à aimer les autres, continuons maintenant notre cheminement dans la découverte des moyens pour parvenir à s’améliorer et à changer facilement. Du premier article transparaissait l’importance de l’envie, plus particulièrement de l’envie d’aller vers les autres. On retiendra donc la nécessité, pour donner de l’élan à sa vie sociale, de développer ce désir d’aller vers les autres. Enoncé de la sorte, cette proposition semble triviale. Néanmoins, méfions-nous de ce que nous croyons évident. Nos certitudes cachent bien souvent des maux desquels on se sent prémunis et qu’on subit du coup sans en avoir conscience. Alors assurons-nous que ce désir est bien présent au fond de nous, qu’il ne subit pas les brimades des échecs que nous avons connus.
L’envie pour changer sans faire d’efforts
Reprenons donc le fil de l’envie. Dans celle-ci nous trouverons notre salut. Associée à nos désirs, à nos passions et à nos besoins, elle nous permettra de changer sans faire d’efforts, le plus naturellement possible. Elle constituera une force intérieure qui nous conduira le plus facilement possible vers nos buts les plus chers. Une dernière fois rappelons la nécessité pour cela d’attiser son désir, de devenir plus curieux, de se rendre plus prompt à l’amusement et plus sujet au plaisir. Dans ce fourmillement d’émotions positives et constructives, qu’il faut encourager et apprécier, on se laissera ensuite emporter. La force du courant qui nous y attire nous pousse à réaliser, presque à notre insu, tout ce qu’on ne saurait faire sous la contrainte. Ces états d’âme catalysent notre réussite, ils sont l’huile nécessaire au moteur de notre réussite.
Ne pas aller contre ses résistances
En effet, en allant contre sa nature on bute sur des résistances qui nous dépassent et qu’à force d’acharnement on finit par consolider. Le but de toute défense n’est-il pas de prémunir contre un danger ? Celui qui s’attaque uniquement à défaire ses blocages sans prendre le temps de neutraliser la menace contre laquelle ceux-ci sont dressées, ne fait que les renforcer. Une défense ne se laissera pas éliminer si sa disparition signifie accroitre l’exposition au danger : c’est justement son but que de faire en sorte que cela n’arrive pas. Impossible donc de se défaire d’une défense de la sorte. La timidité est la plus « populaire » de nos inhibitions. Seulement, il ne sert à rien de se forcer à aller vers les autres si, au fond de soi, on reste persuadé que nos semblables peuvent nous faire du mal, nous humilier, nous rejeter. On risque alors de renforcer cette timidité parce que le contact avec les autres sera mal vécu, du fait du risque qu’on lui attribue. D’où la nécessité, quand l’on souhaite changer, de ne pas lutter contre sa nature et de ne pas faire d’efforts mais bien de développer son authenticité, sa spontanéité, ses désirs et son plaisir d’être avec les autres pour dépasser la peur qui pétrifie et nous éloigne, dans le cas de la timidité, de nos semblables. Néanmoins, ceci est valable pour tout type de blocage.
Accepter ses peurs
Avant d’aimer ses ennemis, il faut toutefois apprendre à les tolérer et à accepter ses peurs. Rien ne sert de lutter. Faire comprendre à ses défenses qu’on a perçu le risque qui se profile et qu’on souhaite le prendre, ressentir que ce risque est infime face aux satisfactions qu’on peut gagner. Accepter permet, d’autre part, de comprendre ce que l’on redoute tant. Puis, de faire en sorte que les barrières psychiques deviennent obsolètes, il n’y a que par ce moyen qu’elles disparaîtront. Pour qu’elles cessent de nous handicaper, il faut donc s’attaquer au danger lui-même, non de front, mais en faisant de ses ennemis ses amis, et surtout pas s’attaquer soi-même à ses défenses. C’est le danger qu’il faut neutraliser, non ses défenses.
Pour cela, il faut apprendre à se faire confiance. Ne pas se mettre dans des situations insupportables, ne pas se forcer, presque ne pas faire d’efforts. C’est là le meilleur moyen de parvenir au changement. C’est s’accepter tel qu’on est qui permet, par ailleurs, de se faire confiance. Ne pas s’exposer à l’échec permet de mieux se considérer, de faire remonter son estime de soi et d’augmenter l’amour de soi. Cette démarche nous rend plus authentique, plus spontané. Intervient alors le moment où l’on peut se laisser guider par son plaisir, par ses envies et par ses désirs. Ces derniers nous entraînent « malgré nous » vers ce que l’on souhaite ardemment. Alors seulement le changement peut s’opérer et ce le plus naturellement du monde !
Être plus authentique, plus spontané
Il s’agit donc de retrouver une certaine authenticité, loin des pensées calculatrices et anticipatrices qui nous figent. Il s’agit donc d’encourager la spontanéité, de se montrer le plus naturel possible dans la situation présente. « Carpe diem » : tout est dit, mais comprend-t-on vraiment cette maxime ? L’envie doit prendre le pas sur les peurs, elle doit être la seule à occuper notre esprit. En apprenant à se focaliser sur elle et non plus sur ses opposés, on accepte de la laisser nous guider et de nous emmener où nos rêves nous indiquent d’aller.
Je vous invite donc, d’une part, à vous épanouir le plus immédiatement possible. D’autre part, et cela semblera peut-être paradoxal, je vous invite à rêver puis à vivre vos fantasmes. Prenons le temps qu’il faut pour nous évader, ce temps nous permet de construire nos désirs et de les renforcer. Rêver ne signifie pas forcément se couper du monde ! Il faut « rêver dans la réalité. » Puis, ne calculons plus, ne réfléchissons plus. Laissons-nous guider par nos rêves et nos envies ! Ne cherchons pas à nous défaire de nos blocages, ils doivent disparaître d’eux-mêmes. Dans chacun de nos élans spontanés, que nous appelions autrefois « tentatives volontaires, » nous ne verrons alors plus qu’un pas qui nous rapproche de nos rêves. Un pas qui sera alors une incroyable source de satisfaction. Et, parce que l’on se sera conduit tel que nous l’aurions fait dans nos rêves, doit nous entrainez un peu plus vers la réalisation de ceux-ci.
Ainsi, le but de cette démarche est d’apprendre à devenir plus authentique et plus spontané. Il s’agit pour cela de ne pas se forcer, de ne pas se mettre de pression, de ne pas se fixer d’objectifs uniquement de manière pragmatique et calculée. Pour que les choses viennent se faire naturellement, il s’agit de développer son désir, son envie et son plaisir. Une nouvelle fois : ces émotions doivent dépasser les peurs qui nous enchaînent. Comme expliqué ci-dessus, rêver permet de s’accomplir. Pour cela, il faut rêver sa vie. Le plus naturellement possible, nos objectifs doivent se fondre dans nos rêves. Plus l’on visualise un rêve, plus celui-ci a de chance de se réaliser. Evidemment, ce phénomène n’arrive qu’à celui qui croit intimement que son rêve finira un jour par se réaliser. Le rêve se transforme en souhait, qui se transforme en désir qui finit par se transformer en réalité. Concentrons-nous donc sur nos rêves et nos désirs, laissons-les s’exprimer dans la réalité. Bref, apprenons à rêver notre vie ! Mettons-nous dans la peau de celui dont nous imaginons les aventures dans nos instants perdus. Gardons-le en tête en permanence, transposons-le dans la réalité, jusqu’à ce qu’il ne fasse plus qu’un avec nous-même. Un miracle est si vite arrivé… Il s’agit finalement bien de rêver dans la réalité, de se concentrer sur cet individu, sur la façon dont il se comporte, sur le plaisir et la fierté qu’il en retire. A chaque instant, imaginons-nous réalisant ce que nous souhaitons de tout notre être. Matin et soir, visualisons-nous accomplissant nos desseins les plus exigeants, réussissant ce que nous faisons depuis toujours en pensée. Focalisons-nous sur les émotions positives : fierté, joie, bonheur, excitation, satisfaction… que cette réussite engendre. Sur ce plaisir qui émane de nous, qui jaillit de nous de façon quasi-instantanée.
Prenons le temps de rêver notre vie !
Georges.